Tesla a franchi une nouvelle étape dans sa vision futuriste de la mobilité en dévoilant le Robotaxi, un taxi autonome sans volant ni pédales, destiné à bouleverser le marché du transport urbain. Lors de la conférence « We, Robot » dans la nuit du 10 au 11 octobre, Elon Musk a présenté ce véhicule révolutionnaire, conçu pour être une alternative économique et écologique aux voitures individuelles, tout en défiant les services comme Uber.

Un véhicule 100 % autonome à moins de 30 000 dollars

Le Robotaxi, que Musk a surnommé « Cybercab », se distingue par son design minimaliste, rappelant le célèbre Cybertruck, avec des lignes métalliques et futuristes. Proposé à un prix « probablement inférieur à 30 000 dollars », ce véhicule sera le moins cher de la gamme Tesla, tout en étant le premier modèle sans volant ni pédales. À l’intérieur, le siège conducteur est remplacé par un deuxième siège passager, avec un écran central pour visionner des films ou gérer le trajet.

Un modèle économique repensé

L’une des caractéristiques marquantes du Robotaxi est son potentiel à générer des revenus pour ses propriétaires. Tesla souhaite en effet que les utilisateurs puissent louer leur véhicule lorsqu’ils ne l’utilisent pas. Musk a souligné que les voitures traditionnelles ne sont utilisées qu’environ 10 % du temps, et que l’autonomie pourrait multiplier leur usage par 5 à 10. Ainsi, un Robotaxi pourrait transporter d’autres passagers via une application similaire à Uber, sans intervention humaine.

Une alternative aux voitures individuelles

Pour Elon Musk, la voiture personnelle est vouée à perdre de son intérêt. Il dénonce son coût élevé (achat, entretien, assurance), la perte de temps qu’elle engendre et les problèmes de sécurité. Selon lui, les véhicules autonomes seront dix fois plus sûrs lorsqu'ils seront déployés à grande échelle, et beaucoup plus rentables. Le Robotaxi, avec ses portes papillon inspirées de la Model X et son absence de sièges arrière (seul un grand coffre est disponible), s'inscrit dans cette vision de l’avenir du transport urbain, où la possession d'une voiture deviendrait obsolète.

Recharger sans fil et sans effort

Un autre choix audacieux de Tesla : le Robotaxi n’a pas de port de recharge traditionnel. À la place, il se rechargera par induction dans des centres dédiés, où des robots se chargeront également du nettoyage du véhicule. Ce concept pourrait rassurer les propriétaires réticents à l’idée de prêter leur voiture à des inconnus, bien que la mise en place de ces infrastructures dans les zones moins densément peuplées reste incertaine.

Tesla face à la concurrence

Avec ce projet, Tesla se place dans la lignée de Waymo, qui a déjà lancé des taxis autonomes aux États-Unis. Cependant, contrairement à Waymo, Tesla ne gérera pas directement une flotte de Robotaxi. Les véhicules seront vendus à des particuliers, qui pourront choisir de les intégrer au réseau autonome de transport.

En plus du Robotaxi, Musk a également dévoilé le Robovan, un autre véhicule autonome destiné au transport de marchandises ou de personnes. L’avenir que Musk envisage pourrait être en production dès 2026, avec les premières villes éligibles pour accueillir ces taxis sans conducteurs.

Des défis encore à relever

Si le concept du Robotaxi séduit par son aspect novateur et son potentiel économique, plusieurs questions restent en suspens. Qui gèrera ces centres de recharge et de nettoyage ? Comment Tesla parviendra-t-il à déployer cette technologie de manière efficace dans les grandes villes et au-delà ? Et surtout, dans quelle mesure les consommateurs seront-ils prêts à adopter ce nouveau modèle de mobilité autonome ?

Avec le Robotaxi, Tesla ambitionne de révolutionner la manière dont nous nous déplaçons et possédons des véhicules, mais il reste à voir si cette vision pourra se concrétiser comme prévu.

Courtesy of Tesla, Inc.